Forum Iris & Bulbes

J'ai des iris dans un grand pot et j'habite au bord de la méditerrannée. Ils ont encore leur feuillage. Je voudrais les replanter dans l'arrière pays Niçois, mais, dans une autre zone climatique puisque je serai alors à 1000 métres d'altuitude. Or, en ce moment, là-haut, dans la journée les températures sont positives, mais la nuit, il commence à bien geler ( à mon avis, au pire, -5°). Puis-je le faire ou dois-je attendre le printemps? Sachant que l'été est souvent assez sec et que peut-être que mes bulbes s'enracineraient mieux avec l'hiver!

S'il s'agit d'iris rhizomateux, du genre iris classiques de nos grand-mères, il est trop tard pour les transplanter. Mieux vaut attendre l'été prochain (de juillet à fin septembre).

Oui, il s'agit bien de cette espèce. J'attendrai donc l'année prochaine pour cette transplantation. Merci pour votre réponse.

C'est vrai que la meilleure saison pour la transplantation se situe en été. La raison en est simple : les rhizomes après la floraison ont développé des pousses qui atteignent alors leur maturité, et il reste quelques mois aux iris replantés après division pour s'installer. En règle général c'est la configuration idéale.
Cela étant dit, la situation est différente selon qu'il s'agit d"iris que l'on achète à un producteur et qui sont "retaillés" (feuilles et racines) ou d'iris que l'on transplante d'un endroit à un autre dans un très court délai et sans taille mutilante (un simple nettoyage des feuilles avec ou sans raccourcissement de celles-ci). Pour l'avoir expérimenté à plusieurs reprises et à grande échelles, dans ce dernier cas on note une excellente reprise en toute saison sauf deux exceptions (mars à juin : période qui précède la floraison , et période de fortes gelées). J'ai transplanté en octobre novembre des potées en pleine terre (dans un sol préalablement travaillé et ameubli) sans le moindre inconvénient et avec une "reprise" très rapide.
Je sais que mon expérience n'est peut-être pas universalisable et que ma prise de position en faveur d'une taille très modérée des racines n'est pas forcément partagée par tout le monde. (J'ai pourtant le plus grand mal à faire repartir des iris dont les racines ont été taillées à 2 ou 3 cm). Donc c'est à confronter…

En ce qui concerne la taille modérée des racines : j'ai constaté que les racines belles et charnues au moment de l'arrachage disparaissaient très vite après la plantation ( moins de un mois ) pour laisser place à de nouvelles racines. Je taille donc assez court à la plantation et j'ai une reprise rapide. Donc toutes les méthodes sont bonnes

Ayant été amené à effectuer en grand des transplantations cet été, j'ai été amené à faire quelques comparaisons qui ont motivé ma remarque précédente sur la taille des racines.
Je me suis trouvé devant trois situations :
1- planter des rhizomes reçus de France ou de l'étranger, dont certains étaient souvent fortement taillés au niveau des racines (3 à 4 cm)
2-transplanter des iris cultivés jusqu'alors en pot chez moi
3-transplanter des iris cultivés en région parisienne vers mon nouveau domicile de Touraine.
Pour les iris en pot, j'ai simplement secoué la terre adhérant aux racines et replanté le tout, sans taille aucune dans des trous préparés à l'avance.
Pour les iris transplantés, j'ai pratiqué une taille très modérée.
Trois mois après, le constat est le suivant : les iris transplantés depuis leur pot sans taille sont les plus vigoureux, tandis que les iris reçus taillés court végètent plus ou moins. Quant à la grande masse, ,transplantés après une taille modérée, ils se portent plutôt bien. Du fait du passage (involontaire) d'un engin de travaux publics (!) j'ai été amené à effectuer quelques replantations-sauvetage en catastrophe et j'ai pu faire le constat suivant : les anciennes racines, taillées assez long ne sont pas mortes et ont émis des radicelles tandis que de nouvelles racines se développaient. Sur quelques rhizomes achetés et reçus taillés court, les racines coupées n'avaient que très rarement émis de radicelles et quelques nouvelles racines attestaient d'un début de reprise.
Quelles conclusion en tirer ? Faut-il expliquer la meilleure reprise par la longueur des racines, ou par le peu de temps qui a séparé l'arrachage de la replantation alors que les iris du commerce ont subi un temps de latence important parfois ? Peut-être aussi faut-il prendre en compte les problèmes d'acclimatation pour les iris provenant de contrées comme l'Oregon ou la côte méditerranéenne ? (je laisse de coté, bien sûr, le cas des iris "dodus" de M. Filardi)
L'expérience de Roland est différente, ce qui prouve en effet (même si c'est agaçant) la grande facilité d'adaptation des iris à des modes de culture différents. Tant mieux pour nous !
L'expérience de Roland est différente de la mienne.