Cette plante d'origine méditerranéenne donne dans nos jardin une floraison très remarquée : une grande couronne bleue composé d'une centaine de fleurs étoilées.
A la manière du lis de la madone, la plante développe dès septembre son feuillage, qui traverse l'hiver, avant de fleurir en fin de printemps (avril, mai ou juin). Elle passe la saison sèche en repos, sans feuilles.
Cette beauté convient à un paysage d'inspiration sauvage comme à un jardin très structuré.
Elle peut être utilisée de diverse manières : en bordure, en massif de vivace, grande rocaille, au pied d'arbustes, en potée ou jardinière.
Elle entrera dans la composition d'un mini espace méditerranéen dans tous les jardins - même dans le nord en la plantant au pied d'un mur au sud - associée à Lilium candidum, Sternbergia lutea, Iris unguicularis, Galanthus elwesii, Pancratium illyricum... Accompagnée de thym, lavande et romarin...
La plantation du bulbe se fait durant son repos, c'est à dire en été, jusqu'en septembre. Comme pour le lis de la madone, le bulbe est planté superficiellement, sa pointe affleurant la surface du sol. Dans le nord il est courrant de couvrir le bulbe de 10 cm de terre sableuse.
Bien choisir d'emblé son emplacement : son bulbe aux racines persistantes n'aime pas être déplacé.
L'emplacement choisi devra être au soleil dans le nord. Soleil ou mi-ombre dans le sud.
Choisir un sol drainé, éventuellement allégée de gros sable, tout particulièrement dans le nord. Dans les régions humides et froides, une plantation sur butte ou sur terrain en pente évitera la stagnation d'eau. La fertilité du sol est assez indifférente à la survie de la plante, mais sa vigueur bénéficiera d'un enrichissement en humus.
Dans les régions méridionales ou atlantiques (zone USDA 9), sa rusticité ne cause aucune inquiétude.
Plus à l'intérieur (zone 8) la scille du Pérou a parfois la réputation de ne pas fleurir chaque année
ou même de manquer de rusticité et de disparaitre.
Elle est cependant capable de résister à -20°C en sol sec. D'où l'importance d'un bon drainage du sol.
Les gelées printanières sous -10°C seraient capable de tuer le bourgeon floral et donc d'empêcher la floraison.
D'où le choix d'un emplacement chaud, bien exposé au sud.
Certains couvrent la plante de feuilles de fougères sèches durant une partie de l'hiver.
On peut planter six bulbes au mètre carré. Ou les espacer en laissant autour de chaque bulbe un rayon de 25 centimètres pour l'abondant feuillage.
La plante atteint 40 cm de hauteur. On la place donc devant des plantes plus élevées telles les lis, mais derrière les petits bulbes de Galanthus. (Les Sternbergia qui fleurissent lorsque la scille est encore peu développée peuvent être plantées aussi à l'arrière.)
L'entretien se limite à couper la hampe défleurie et à pailler éventuellement l'hiver. On peut la nourrir après la floraison avec un peu d'engrais ou d'humus sur le sol.
L'absence de floraison peut venir, outre d'une gelée, de la fragmentation du gros bulbes en plusieurs rejets trop petits.
Ceux-ci mettent plusieurs années à fleurir.
La plante peut aussi ne pas fleurir la première année de plantation.
- L'odeur n'en ferait pas une bonne plante pour fleurs coupées.
- Le nom actuel, Oncostema peruviana (L.) Speta, résulte de la division de l'ancien genre Scilla qui était hétérogène (anciennement Scilla peruviana L.).
Le nom peruvianus "du Pérou" date du temps de Clusius (1601).
On dit aujourd'hui que cela vient du nom d'un navire "Le Pérou" ayant transporté la plante de son pays d'origine, l'Espagne, en Angleterre.
Ce n'est qu'une belle légende.
- La plante se trouve en été chez Bulb'Argence (Liste de fournisseurs de bulbes).