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Poèmes floraux

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Message amaryllid : 52 Langres Visiter le site web de l'utilisateur : Mar 16 Fév 2010, 16:54

Poèmes floraux

Les fleurs et la poésie se marient habituellement bien !

En cherchant des poèmes sur les perce-neige, j'avais trouvé d'anciens recueils de poésie florale,
je vais les rechercher et indiquer ici les références.

Et s'il y a un poète qui sommeille en vous, préparez vos plumes en attendant le "Printemps des poètes" (8-21 mars 2010).

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Message amaryllid : 52 Langres Visiter le site web de l'utilisateur : Mar 16 Fév 2010, 17:07

Poème "L'iris" par Charles Rouvin (fin 19e siècle)

Charles Rouvin a écrit:
L'IRIS

Près des étangs où la libellule voltige,
Où, dans les soirs d'été, vient se baigner l'oiseau,
On aperçoit l'Iris, qui tremble sur sa tige
Et semble un papillon posé sur un roseau.

Du bleu foncé des mers elle reçut l'empreinte,
Prise à l'heure où la nuit noircit l'azur des cieux.
Seule parmi les fleurs elle offre cette teinte,
La plus chère à l'esprit et la plus douce aux yeux.

Sur la terre, du bleu la Nature est avare,.
Et les poètes sont réduits à le rêver ;
Si le pinceau s'applique à le rendre moins rare,
C'est que vers l'Idéal l'Art tend à s'élever.

Des Zéphirs printaniers docile messagère,
Comme une voile au vent toujours prête à flotter,
La forme de l'Iris, vaporeuse et légère,
Est l'image de l'âme en train de nous quitter.

Aux rayons du soleil qui brille sur la plage,
Sa transparence émet une lueur dans l'air,
Semblable au feu follet qui court avant l'orage
Et disparait soudain, absorbé dans l'éther.

Charles Rouvin. La poésie des fleurs : sonnets. Publié chez A. Ghio (Paris) vraisemblablement à la fin du 19e siècle (1883 ?).

On trouve la liste de ses poèmes floraux ici : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5403793z.image.f88
A la fin du même ouvrage se trouvent la liste des autres poèmes, notamment sur la musique et les instruments.
Le site Gallica (qui a changé de "look" hier) permet de les consulter.

Je n'ai pas trouvé la date de parution de ce recueil, ni les dates de naissance et décès de l'auteur.
Mais le sujet de certains poèmes permet de les dater : Un au moins parle d'un personnage du second empire (qui expira en 1870), Un fait allusion à la commune de Paris, un autre évoque la loi sur le divorce (discutée en 1878, votée en 1884).
Je situe donc l'écriture de ces poèmes - et probablement leur publication - durant la fin du 19e siècle.

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Message sylvain : : Mar 16 Fév 2010, 23:10

De la même inspiration ce modeste poème de Jacques-Marie ROUGÉ, érudit tourangeau (1878-1934), géographe et folkloriste, qui a célébré la Touraine en général et plus singulièrement le Lochois dont il était originaire :

Jacques-Marie Rougé a écrit:
LES IRIS

Des iris bleus, des iris jaunes
Timides s’ouvrent sous les aulnes.

Ils paraissent tout étonnés
Un matin d’avril d’être nés.

Ces fleurs honteuses d’être nues
Ont les frayeurs des ingénues.

Le vol léger d’un gai pinson
Leur fait passer un lent frisson.

Contre les brises matinales
Elles raidissent leurs pétales.

Une jeune fille en passant
Coupe les iris et les sent,

Les lie avec un soin extrême
En murmurant un nom qu’elle aime.

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Message amaryllid : 52 Langres Visiter le site web de l'utilisateur : Mer 17 Fév 2010, 17:43

La Guirlande de Julie (1641)

Le plus célèbre des recueils de poèmes dédiés aux fleurs est la romantique "Guirlande de Julie".
Voici un des deux poèmes dédiés à l'iris :

M. de Montausier a écrit:
LA FLAMBE (madrigal)

Parmi toutes ces autres fleurs,
Recevez cette flambe, ô Julie adorable,
C'est le vivant portrait des mortelles douleurs
Que cause dans mon sein une playe incurable,
Pour vous montrer l'état de mon cœur consumé,
Je ne pouvois choisir qu'un objet enflâmé.

Les poèmes ont été composés par plusieurs poètes habitués de l'Hôtel de Rambouillet.
Le manuscrit, illustré de peintures représentant les fleurs par Nicolas Robert, fut offert par le Duc de Montausier à Julie d'Angennes en 1641.
Les textes furent publiés bien plus tard, en 1729 puis en 1784.


On peut consulter en ligne les poèmes dans :
- Le Petit. 1729. La vie de Monsieur le Duc de Montaussier. http://books.google.com/books?id=K6sGAAAAQAAJ&printsec=toc
- 1784. La guirlande de Julie, offerte à Mlle de Rambouillet, Julie-Lucine d'Angenes, par M. le marquis de Montausier. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54257207.image.f82

Le manuscrit original est à la BNF. Il n'est malheureusement pas visible en ligne sur le site.
J'aurais aimé y vérifier deux points :
- l'orthographe du mot "perce-neige"
- la nature des fleurs illustrées en regard des 2 poèmes "perce-neige" : A l'époque, ce mot désignait également les nivéoles. Le peintre Nicolas Robert était langrois d'origine ; hors, ce sont des nivéoles qui poussent sauvages dans la région...

www.amaryllidaceae.org/ethno/guirlande-de-julie.htm

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Message amaryllid : 52 Langres Visiter le site web de l'utilisateur : Ven 19 Fév 2010, 22:27

Ce que disent les fleurs. 1864

Antonio Spinelli a écrit:
CHOEUR D'IRIS

I

Le ciel est pur, l'air embaume,
Dans les prés l'herbe fleurit ;
La Jonquille offre son baume
Au frelon qu'elle chérit.

Aux toits recouverts de chaume,
Comme aux épis qu'il mûrit,
Du haut de son bleu royaume,
Le soleil joyeux sourit.

Dans les buissons vient d'éclore
L'Aubépine, que l'Aurore
Forme, au printemps, de ses pleurs ;

L'onde jase ; et, sur les branches,
Toutes roses, toutes blanches,
Il neige encore des fleurs !

II

Alerte ! debout, alerte !
Grimpons vite, cette fois,
Sur la muraille entr'ouverte,
Sur les coteaux, sur les toits.

La plaine est encore déserte :
Courons égayer les bois,
Où la mousse est toujours verte,
Où les arbres ont des voix.

Que nos couleurs éclatantes
Dans l'air brillent, flamboyantes,
Auprès de l'humble roseau,

Au pied du chêne superbe ;
Partout où pousse un brin d'herbe.
Partout où chante un oiseau !

III

Place, Renoncules ! Place,
Pivoines, OEillets, Jasmins :
Roses, que l'épine enlace ;
Lierres aux nerveuses mains ;

Lys issus de noble race,
Des rois les cousins germains :
Narcisses au coeur de glace ;
Églantines des chemins ;

Place à nos fleurs embrasées,
Dont les teintes irisées
Nous ont - honneur précieux ! -

Valu le nom symbolique
Qu'avait, dans l'Olympe antique,
La messagère des Dieux !

Antonio SPINELLI. Ce que disent les fleurs, sonnets. E. Dentu (Paris).
1e édition, 1864 : http://books.google.fr/books?id=ibdGAAAAIAAJ&pg=PA317
2e édition, 1884 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455463s.image.f324
Il y a une note sur ce poème en page 298-299.

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