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amaryllid |
Posté le: Dim 26 Mai 2013, 18:22 Sujet du message: |
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Bonjour,
Très bien
Fauche retardée, en laissant même quelques petites zones non fauchées jusqu'au 15 juillets là où il y a le plus d'orchidées tardives, afin qu'elles aient le temps de murir leurs graines.
Effectivement il faudrait savoir quelles espèces sont présentes, pour préserver celles qui le justifient et ne pas se donner plus de contraintes qu'il n'est utile.
Après la fauche il n'y a sans doute pas d'inconvénient à un pâturage extensif. Certaines espèces comme les Ophrys se rencontre dans les pâtures à moutons.
Vous pouvez contacter la SSNAHM (Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Haute-Marne) à Chaumont, qui vous indiquera éventuellement des conseils et les coordonnées d'un botaniste de la société.
Vous pouvez aussi trouver un orchidophile local sur ce site de passionnés : http://ophrys.bbactif.com N'hésitez pas à les photographier pour identification ultérieure !
Liste des espèces de Haute-Marne : www.sylvestris.org/asparagales/orchidaceae-52.htm // par date : www.sylvestris.org/asparagales/orchidaceae-12.htm |
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Zaffa |
Posté le: Dim 26 Mai 2013, 14:13 Sujet du message: |
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Je me permets de déterrer ce sujet, même si je ne sais pas si le forum est encore actif et si des Haut-marnais y viennent encore.
Nous venons d'obtenir en location une dizaine d'hectares de prés dans une commune enclavée (limite des Vosges, dans les coins de Bourbonne les Bains, en allant vers Lamarche), avec des expositions et sols différents: limono-argilo-sableux, argileux, limono-argileux. Prairies de fauche ou parturées par des moutons, les parcelles hébergent un certain nombre d'orchidées, mais je n'y connais rien. Je veux surtout éviter leur disparition, donc si j'ai bien compris, aucune fumure, pas de paturage et fauche retardée après le 15 juin (pas tellement un souci, surtout cette année )?
Et s'il y a un connaisseur dans mon coin, il est invité pour un état des lieux de ces belles dames!
merci d'avance! |
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Alix |
Posté le: Mar 07 Fév 2012, 15:07 Sujet du message: |
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je vous invite tous a passer sur le forum Ophrys bbactif.
Les orchidée indigène sont tout a leurs honneur! |
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clem |
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Marie-Laure H |
Posté le: Dim 25 Juil 2010, 13:38 Sujet du message: |
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Extraordianire !! Superbes photos ... J'adore ... |
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CLUSIANA |
Posté le: Lun 14 Juin 2010, 13:25 Sujet du message: |
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Eblouissant, émouvant, magnifique !
Merci.
C. |
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amaryllid |
Posté le: Sam 12 Juin 2010, 23:34 Sujet du message: WE orchidées |
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Samedi dernier (5 juin) les Cypripedium étaient en pleine floraison.
Il n'y avait plus de bouton, il n'y avait pas encore de fleur fanée (mais des fleurs mangées par les limaces). Elles ont donc une douzaine de jours de retard sur l'an passé.
J'ai compté 50 tiges fleuries portant 75 fleurs (l'an dernier dans la même clairière : 60 tiges, 96 fleurs).
Un seul des deux pieds de la forme jaune était fleuri (dans le bois).
En allant les voir j'ai rencontré les deux espèces de céphalanthères à fleurs blanches, un peu défraichies, Cephalanthera damasonium puis C. longifolia tout près des cypripèdes. Les très banales Neotia nidus-avis étaient en fleur et Listera ovata aussi.
Sur ma pelouse humide préférée les Orchis fuchsii commençaient à fleurir et, en cherchant bien, on trouvait déjà des pousses de la minuscule et rarissime Herminium monorchis. Elles étaient environnées d'espèces plus banales, Platanthera bifolia, Gymnadenia conopsea, Ophrys insectifera, Orchis militaris, O. purpurea et l'hybride O.militaris x O.purpurea (ces 3 Orchis m'ont paru en retard de 15 jours sur l'an passé.)
Dimanche, j'y ai croisé cinq personnes venues de Belgique découvrir les orchidées de ce lieu, dont un bien éminent spécialiste ! (j'aurais bien besoin de lire ses bouquins.)
A faible distance une prairie humide montrait quelques Orchis incarnata et surtout une belle population d'Orchis majalis.
Un peu plus haut se trouve ma pelouse sèche préférée, celle des Ophrys araneola vues il y a quelques semaines. Les Ophrys fucifera y étaient en fleur (moins nombreuses que O.araneola mais plus visibles), accompagnées d'assez nombreuses Anacamptis pyramidalis, de Gymnadenia conopsea, Platanthera bifolia et du remarquable et malodorant Himantoglossum hircinum. Sur la terre nue d'un talus se voient déjà les pousses géométriques des Epipactis atropurpurea.
Un passage éclair à la butte de Taloison m'a montré les Aceras antropophorum en fleur. Orchis militaris y est fané.
Clem, j'ai revisité l'endroit que tu indiques à propos des pulsatilles. L'ancienne lavière (carrière de pierres plates appelées laves, pour ceux qui ne sont pas d'ici) au sud, cachée derrière les pins est colonisée d'Epipactis atrorubens. C'est étonnant de les voir surgir des fissures du sol rocheux. Il y en a plein aussi sur le "Haut du sec" sur les oolithes calcaires.
Clem, j'ai visité une autre pelouse sèche, finalement pas très loin de chez toi, au lieu-dit les lavières près du carrefour de la route Perrancey - Voisines et de la petite route qui quitte la précédente pour se rendre à Vieux-Moulins. La carrière visible est sans intérêt, un peu plus loin, après les céréales, vers le point culminant, un chemin longe un terrain à la surface très irrégulière (anciennes micro lavières je suppose) qui s'enfriche, n'étant plus broutée que par un chevreuil. Il y a encore des Anacamptis, Acera, Himantoglossum, Orchis militaris.
Bref, j'ai vu en un Week-End la moitié des espèces d'orchidées du département. Sans parler des ascalaphes et autres bêtes...
Ophrys fuciflora, 5 juin 2010, Aprey (52) |
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clem |
Posté le: Lun 24 Mai 2010, 23:03 Sujet du message: |
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Beaux reportage et superbes photos Une station prometeuse pour d'autres espèces |
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amaryllid |
Posté le: Lun 03 Mai 2010, 16:38 Sujet du message: Ophrys araneola : 1ère de l'année en Hte-Marne |
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En Haute-Marne, la première orchidée à fleurir, en avril, est la petite Ophrys araneola (aussi appelée Ophrys sphegodes ssp litigiosa).
C'est une espèce rare des "pelouses sèches" ou "pelouses calcaires", ces maigres prairies qui souvent poussent sur la roche en exposition sèche. Les milieux pentus ou à roche affleurante ou encore donnant de mauvaises récoltes étaient laissés en herbage servant de "parcours" aux moutons. Il s'y est développé une flore particulière, avec notamment nombre d'orchidées et les pulsatiles. C'est aujourd'hui un milieu en voie de disparition avec l'arrêt de l'élevage du mouton et l'enfrichement qui s'ensuit (ou parfois la mise en culture).
Les autres espèces précoces sont Ophrys sphegodes (ssp sphegodes), sa cousine plus grande (sans bordure jaune au label), bien plus rare encore ici, le devenu rare Orchis morio (certainement une banalité en d'autres régions) et l'Orchis mascula, commun grâce à sa tolérance à l'enfrichement et aux sous-bois clairs.
Il y a vers Aprey, non loin des sources de la Vingeanne, une pelouse que j'apprécie particulièrement pour son tapis de mille fleurs et son vallonnement. Cela me rappelle les alpages des Pyrénées.
Sous un plateau, en culture ou en prairie amendée (l'apport de fumier change la flore et fait disparaître les orchidées de milieu oligotrophe), une pente trop forte est laissée. En-dessous : à nouveau un plateau cultivé. Reste donc une bande de terre étroite mais longue de près de 2 km, exposée à l'est et au Sud. Quelques pins et des bosquets de broussailles se sont développés, mais heureusement, l'enfrichement est aujourd'hui stoppé grâce à quelques vaches débonnaires qui arpentent l'endroit (piétinant certes les Orchis mascula, mais c'est un moindre mal).
L'ophrys araignée précoce, une bien discrète plante, y est présente en plusieurs endroits. Elle n'y est pas dispersée mais localisée en plusieurs endroit de faible surface, de sorte que l'on peut ne pas la trouver... J'avais trouvé initialement une petite population (~50 tiges fleuries) et me demandais pourquoi il n'y en avait pas en dehors de cette petite surface... Il suffisait d'aller plus loin, le nez dans l'herbe pour en trouver 30 ici ou quelque dizaines là... Au sein d'une même population, le colorie des fleurs est très variable. Il varie aussi avec l'age de la fleur.
Quelque centaines de mètres plus à l'Ouest, après une interruption de la pelouse sèche par des bosquets, une tige fleurie était isolée, seule. Quand je dit "seule", je pense "seule de son espèce" et non pas "célibataire", car elle était très courtisée par 5 ou 6 abeilles qui tournaient autour... Ces abeilles mâles esseulés (les femelles de leur espèce émergent, dit-on, quelques jours après eux) se laissent abuser par le parfum de la fleur.
Les mâles se posent sur la fleur et essaient manifestement de s'accoupler, le plus souvent la tête en buté contre le gynostème. Mais jamais je n'ai vu une masse pollinique se coller à une abeille. Repassant le lendemain, toutes les pollinies étaient en place... Parfois peu convaincus par la fleur, sans doute une mauvaise imitation, les mâles cherchaient leur femelle en explorant toutes les faces de la fleur, d'autres se livraient à toutes les figures du kamassutra imaginables par une abeille.
Toutes ces photos sont du 29 avril 2010 |
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amaryllid |
Posté le: Lun 15 Juin 2009, 18:28 Sujet du message: |
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Il y a trois semaines toutes étaient épanouies et certaines étaient déjà fanées. Elles doivent être toutes fanées maintenant. |
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Invité52 |
Posté le: Lun 15 Juin 2009, 16:10 Sujet du message: |
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Bonjour à vous.
Je suis photographe et bien entendu je connais des pieds de sabots de vénus.
Une simple question : sont elles encore en fleur en cette semaine du 15 juin sur la zone bien connue du nord est de Chaumont ? Merci |
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amaryllid |
Posté le: Dim 14 Juin 2009, 18:33 Sujet du message: |
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Salut Clem !
Oui, la forme jaune est bien présente : j'en ai vu deux, une avec les 60 autres dans la clairière, un peu défraichie, et une seconde, celle de la photo, dans le bois de conifères au-dessus, à une vingtaine de mètres. |
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clem |
Posté le: Dim 14 Juin 2009, 17:10 Sujet du message: |
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Alors là,je suis deg
La première année depuis 4 ans où je n'ai pas pu voir cette fameuse station et c'est justement l'année où elle etait la plus belle
La forme au fleurs entièrement jaune est présente dans le département? Bien que je la trouve laide je rève de pouvoir voir un jour cette raretée
Magnifiques photos |
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amaryllid |
Posté le: Sam 23 Mai 2009, 23:41 Sujet du message: Orchidées de Haute-Marne |
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C'est la pleine floraison du sabot de vénus Cypripedium calceolus, ici !
Ne me demandez pas où c'est précisément, car avec beaucoup de mauvaise foi, je répondrais que c'est très précisément à coté de la grande gentiane jaune (difficile d'être plus précis, non ?) juste sous la plantation de conifère, au-dessus du marais, sur un flan de vallon exposé à l'ouest, dans une grande forêt. Vous n'en saurez pas plus.
Cela fait plusieurs années que j'essayais de trouver ces fleurs mythiques. Faute de connaître très précisément l'endroit, on s'épuise à chercher dans des endroits d'accès difficile, dans des bois montueux encombrés de branchages, dans les broussailles presque impénétrables et dans des bourbiers inquiétants.
J'y suis retourné cet après midi encore. Ne trouvant pas, je décide de rentrer. Mais trop fatigué pour rentrer, trop démoralisé pour bouger, j'erre encore dans le sous-bois, remonte à la source du ruisseau, la contourne, essaie de suivre la lisière entre une zone très humide, abreuvée de nombreuses sources, et la forêt. J'avance vaille que vaille. Je vais peut-être m'y perdre tant la visibilité est faible, ou peut-être m'y enliser tant le sol, par endroit, est un instable mélange de terre et d'eau. Ah ! une petite clairière, on va pouvoir avancer. Coup d'œil à gauche : 30 pieds d'orchidée fleuris ! et 30 autres à droite !
Une magnifique petite station, en pleine lumière. De fait, chaque pied est vigoureux et est fleuri, à part un ou deux. Mieux : la moitié des pieds sont biflores, un pied porte même trois fleurs, ce qui n'est pas commun. J'ai eu une chance extraordinaire, pour mes premiers sabots de Vénus !
Un peu au-dessus, dans la pénombre sous le bois, quelques autres pieds fleuris et non fleuris. L'un d'eux présente une variante colorée : la couleur jaune remplace le brun rouge foncé des tépales. |
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