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jppdubarry
MessagePosté le: Jeu 16 Juin 2011, 22:45    Sujet du message:

Je vais exhausser le vœu de Sébastien et mettre ma petite bafouille.
A mon avis, mais la aussi je n'engage que moi. Tout dépends en 1er lieu de la terre . Comme le dit Sébastien, Bernard LAPORTE n'arrose jamais ses iris en sud Ardêche mais qui est certainement plus arrosé que BOLLENE.. A en voir souvent le ciel noir que j'observe depuis chez moi , j'en suis presque sur.
La terre de Bernard et argilo calcaire, dur comme du béton par temps sec, mais qui garde bien l'humidité. Chez nous, tout le contraire.. Terre très sablonneuse, filtrante, sans aucune retenue d'eau.. J'ai plusieurs fois fait des tests en versant au goulot de l'arrosoir ou avec un seau de l'eau abondamment.... Aucun étalement, aspirée comme avec une éponge. Quand j'ai acheté le terrain il y a 20 ans, le voisin m'avait dit qu'il ne valait rien.. Chaque année nous nous efforçons de l'améliorer, mais c'est très difficile car nous ne pouvons pas faire de rotation de culture et quand nous arrachons un pied d'iris, la terre est devenue comme de la cendre. Donc bêchage avec apport de matières organiques et engrais de fond.
Chez Bernard, il fait tourner ses parcelles car il a de la place. Donc nous arrosons de temps en temps, mais aussi pratiquement obligés car il y'a beaucoup d'autres fleurs parmi les iris .
Mais je me répète, la terre y est pour beaucoup, avant la zone géographique . Par contre certaines déceptions dans certains de nos achats cette année. Peu de racinement, mauvais développement, pas ou peu de pousses de renouvellement et hélas disparitions .....
Loïc
MessagePosté le: Lun 06 Juin 2011, 8:54    Sujet du message:

Idem pour moi, la seule plate bande que je n'avais pas arraché l'an dernier n'a pas souffert, ils étaient bien installés, avec de bonnes racines, et pouvaient trouver les traces d'humidité en profondeur.
Je dois ajouter que les 3/4 sont des petits et des intermédiaires, et que même lorsqu'ils ont de bonnes racines, elle ne plongent pas aussi loin que celles des TB et ont quand même besoin d'un peu d'humidité.

Tout le reste est replanté de l'an dernier, et je vous assure que si je n'avais pas arrosé, il n'y aurait plus grand chose en vie! Et je n'aurais pas grand capsules en train de mûrir.


Le moment le plus crucial pour les iris c'est quand les pousses latérales ont besoin d'eau pour s'enraciner, et l'arrosage de la semaine dernière a été miraculeux. De rachitiques et vert jaunes, elles sont passées en quelques jours à un vert bleu, et poussent à toute allure.
L'orage énorme que nous avons eu hier matin n'a fait qu'accroitre le phénomène.

Je suis un petit verni!

Mais il ne faudrait pas que ça se renouvelle trop souvent, sinon, des rhizomes trop gonflés seraient vite la proie de la pourriture....

Contre la sécheresse, on peut toujours arroser, mais dans le cas contraire, je ne m'imagine pas les passer un par un au sèche-cheveux......
Gerard Raffaelli
MessagePosté le: Lun 06 Juin 2011, 7:35    Sujet du message:

J'ai oublié le constat sur un massif qui se trouve en limite de propriété en exposition plein sud.
Les iris ont été replantés l'été dernier immédiatement après l'arrachage et n'ont connu aucun arrosage sauf à la palntation (deux fois).
Constat : des tiges de 30 à 40 cm de hauteur, et une floraison limitée à un iris sur deux. Mais aucune perte. Multiplication moyenne et très en retard.

Là aussi c'est une situation exceptionnelle. Mais le comportement des iris a ét plus compréhensible:ceux qui ne s'étaient pas développé suffisamment n'ont pas fleuri.
Draco
MessagePosté le: Lun 06 Juin 2011, 1:15    Sujet du message:

Je n'ai pas assez de recul sur la culture des iris dans le sud, je suis dans le Gard que depuis février. Mes iris étaient en pot d'1,5 l que j'avais planté dès la réception des commandes l'année dernière. Les rhizomes avaient bien développé leurs racines mais un manque d'eau juste avant la floraison cette année a conduit à une floraison moins importante et des tiges courtes voire à peine plus de 30 cm pour certaines en plus pas mal de bouton ont séché. Le fait aussi que je les ai planté que début avril en pleine terre et quand ils étaient en pot ils ont souffert d'un manque d'eau et d'une chaleur digne d'un mois de juin.

Par contre depuis qu'ils sont arrosés de temps en temps, ils reprennent de la vigueur et les développement secondaires pointent leur nez avec la pluie de ses dernières semaines. La situation ici n'a rien a voir avec celle que Gérard ou Jean Luc explique, je n'ai pas a me plaindre d'un manque d'eau car on a de l'eau au moins une fois par mois ici depuis que je suis là( et la on vient de se payer un orage de 4 jours avec peu de temps de pause pour la pluie). Mais en tout cas depuis qu'ils sont en pleine terre et qu'ils sont arrosés plus régulièrement, le résultat est que les rhizomes me font des rejets pour les rhizomes qui ont fleuri sans départ secondaire.

A mon avis je pense que les rhizomes doivent être arrosés régulièrement au moins la première année pour qu'ils puissent développer correctement leur système racinaires et ainsi mieux résister a la sécheresse comme celle de cette année. Après je pense que les années suivantes, les rhizomes sont aptes à résister à la sécheresse même si la floraison est moins spectaculaire.
Gerard Raffaelli
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 23:06    Sujet du message:

Iris du muurier a écrit :

j'aimerais savoir si cette année vous avez arrosé vos iris bien implantés depuis au moins trois ans( j'insiste là dessus), et si non, avez-vous constatez des diminutions de la taille des rhizomes ou une croissance bien inférieur à une année dite classique sur ces mêmes plantes??

Le problème c'est que j'ai replanté ma "vieille" collection il y a deux ans. Sans problème particulier si ce n'est une faible floraison l'an dernier. Cette année, cette partie de mes iris a fleuri normalement sans arrosage (sauf en mai 2 ou trois fois). Je pense qu'il y a eu un peu moins de boutons. Mais là, la multiplication est normale.
Il en va tout autrement des iris plantés à l'été 2010 qui malgré des arrosages raisonnables à la plantation puis à plusieurs reprises au début de la végétation se sont comportés comme je l'ai expliqué précedemment.

Pour approfondir la réflexion, je crois que l'important, ce sont les racines. Pour qu'un iris s'établisse correctement, fleurisse et se multiplie, il faut que le rhizome développe un bon système racinaire. Cela suppose une terre fertile, meuble et une relative humidité. L'absence de précipitations ici, a transformé la terre (argilo-sableuse) en une masse compacte, peu favorable au développement des racines. Cela d'autant plus que les rhizomes avaient peut-être souffert de la durée du transport et du transit en douane.
Jean-Luc Gestreau
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 21:12    Sujet du message:

En ce qui me concerne j'en arrive aux mêmes constatations que Gérard les iris implatés depuis 2ans et plus n'ont pas souffert, par contre la floraison est moins bonne, à la fois en taille et en nombre de fleurs sur la tige , quasiment pour tous, sauf pour les "vieux iris" d'avant 1950 qui ont donné une floraison comme d'habitude . Chez moi ces iris ne sont jamais arrosés, je n'arrose que les plantation de l'année et les remontants 2 ou 3 fois aprés la floraison de printemps. Quand aux iris plantés en 2010 c'est en effet trés decevant, malgrés un arrosage ( la Charente ayant eu un hiver peu arrosé et un printemps quasiment sans eau ) beaucoup de rhizomes n'ont pas emis de racines ou trés peu et ont donc du ''vivre '' sur leur reserves ce qui a abouti à une floraison aléatoire et à un dessechement de beaucoup d'entre eux sans pousses de remplacement.Pour ceux qui ont survécu, peu de pousses de remplacement .Ce sont surtout les IB et les SDB qui ont souffert. J'en ai transplantés certains en pots que j'arrose un peu plus souvent et j'ai reussi à en sauver quelques uns, mais je n'aurai certainement pas de floraison en 2012 . Même remarque que Gérard : c'est la 1ère année que celà m'arrive sur une aussi grande échelle . Une exeption : les iris de Rose-Linda Vasquez ont tous trés bien poussé, tous donné des fleurs et ont maintenant de belle pousses vigoureuses, mais il est vrai que les rhizomes reçu étaient , comme chaque année, d'excellente qualité. J'en arrive donc à la conclusion que quoiqu'on en dise, les iris modernes sont beaucoup plus sensibles au manque d'eau que les variétés anciennes et qu'ils en ont besoin pour accumuler les reserves dans les nouveaux rhizomes qui donneront les floraisons de l'année suivante. Mais comme le souligne aussi Gérard, les rhizomes "gonflés" par certains fournisseurs et les délais de livraison y sont peut-être aussi pour quelque chose .........
lesirisdugrandmurier
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 19:21    Sujet du message:

Gerard Raffaelli a écrit:
Pour faire simple :
*oui, les plantes arrosées se sont mieux comportées que les autres
*de toute façon la sécheresse a été telle, et ce depuis longtemps, que le maigre arrosage n'a pas suffi pour permettre le développement des plantes nouvellement installées. Et ça c'est quelque chose que je n'avais jamais vu !
*Pourquoi les plantes achetées à Lawrence Ransom se sont elles bien installées quoiqu'à exposition sud ? Sans doute parce que ces iris ne sont pas "gonflés" et que le délai entre l'arrachage et la plantation a été très court, ce qui a permis de limiter les effets de la sécheresse.
*oui les plantes en pot, plus souvent arrosées se sont mieux développées, et celles qui végétaient en terre ont mieux poussé après avoir été transplantées en pot. J'en conclus que cette année, à reception, les rhizomes seront mis en pot et transplantés quand les racines tapisseront le pot …


Gerard, votre réponse et vos connaissances sont très intéressantes, j'aimerais savoir si cette année vous avez arrosé vos iris bien implantés depuis au moins trois ans( j'insiste là dessus), et si non, avez-vous constatez des diminutions de la taille des rhizomes ou une croissance bien inférieur à une année dite classique sur ces mêmes plantes??

Par vos réponses successives vous m'aidez à en savoir plus sur la question de départ.
Gerard Raffaelli
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 18:58    Sujet du message:

Pour faire simple :
*oui, les plantes arrosées se sont mieux comportées que les autres
*de toute façon la sécheresse a été telle, et ce depuis longtemps, que le maigre arrosage n'a pas suffi pour permettre le développement des plantes nouvellement installées. Et ça c'est quelque chose que je n'avais jamais vu !
*Pourquoi les plantes achetées à Lawrence Ransom se sont elles bien installées quoiqu'à exposition sud ? Sans doute parce que ces iris ne sont pas "gonflés" et que le délai entre l'arrachage et la plantation a été très court, ce qui a permis de limiter les effets de la sécheresse.
*oui les plantes en pot, plus souvent arrosées se sont mieux développées, et celles qui végétaient en terre ont mieux poussé après avoir été transplantées en pot. J'en conclus que cette année, à reception, les rhizomes seront mis en pot et transplantés quand les racines tapisseront le pot …
lesirisdugrandmurier
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 18:48    Sujet du message:

Gerard Raffaelli a écrit:
Bonjour à toutes et à tous

La croissance d'une plante dépend d'un nombre pluriel de facteurs : nature du sol (composition, granulométrie,etc…) capacité de rétention de l'eau, fertilité du substrat, exposition, façons culturales.
Tout végétal a besoin d'eau, même si, selon les milieux, la plante est capable de développer des stratégies pour limiter l'évaporation (épineux, cactées, plantes succulentes) ou stocker les réserves.
S'agissant des iris, il est vrai que c'est une plante qui a un organe de stockage (le rhizome) et des besoins en eau de ce fait limités.

Pour la saison écoulée, j'ai pu faire ce constat : les iris anciennement installés n'ont pas vraiment souffert du manque d'eau. Par contre, ceux plantés l'été en provenance de l'étranger (E.U. ou Europe centrale), ont souffert d'une floraison beaucoup moins spectaculaire (moins de boutons, tiges plus courtes) et d'une croissance anémique. C'est bien là que le bât blesse. Beaucoup d'iris n'ont pas ou peu de pousses latérales seules capables d'assurer le renouvellement. J'ai arraché un certain nombre de ceux-ci et j'ai constaté le très faible développement racinaire (qui souvent s'effectue sur les pousses de remplacement (celles qui vont donner la floraison de l'année suivante), voire l'absence totale de racines. En un mot la plante s'est "développée" et a fleuri sur ses réserves (le rhizome ancien).
Est-ce dû au terrain ? au manque d'engrais ? Je ne crois pas (le sol n'avait pas porté d'iris, avait été copieusement amendé (compost plus engrais 10/20/30) et travaillé.
Par contre, les iris provenant de Iris au Trescol n'ont pas connu ces mésaventures, ni les iris plantés en pot et qui ont fait l'objet d'un arrosage plus soigné.
Voilà : je ne tire pas de conclusions abruptes, mais je crois quand m$ême qu'il y a à la fois des problèmes d'acclimatation (au sol et au climat) et qu'il y a eu conjoncturellement un problème de stress hydrique (4 mm d'eau depuis mi-février).
L'évocation de la sobriété des iris anciens ou botaniques pose bien sûr une autre question qui est celle des exigences des variétés tétrapoïdes modernes. On a tous vu des iris germanica pousser au milieu des pierres, sur les remblais empierrés des voies de chemin de fer, et dans beaucoup d'autres lieux déshérités et sans réel entretien. On est surpris de voir ces iris refleurir d'année en année. Chez nos hybrides, il est difficile d'imaginer une telle situation. Les besoins ne sont pas les mêmes et ces belles coquettes exigent des soins plus attentifs, donc parfois un peu d'eau !


Je suis finalement assez d'accord avec Gerard qui nous dit que ces iris anciennement plantés n'ont que peu souffert de la sécheresse, seuls ceux plantés cet été auraient, si j'ai bien compris ,pâti, de ce manque d'eau; ce qui est fort logique, tout plante récemment installée doit être correctement irriguée afin qu'elle ait le temps de s'enraciner confortablement dans son nouveau sol et ainsi vivre non plus sur sa réserve mais bien de par ses racines qui vont puiser l'eau et la nourriture dans la terre et le ciel.
Et, toujours si j'ai bien compris, une différence nette entre les variétés arrosées et celles pas arrosées était bien visible sur ces derniers.

J'attends aussi les avis des collectionneurs du sud de la France, plus habitués aux rigueurs de la sécheresse. Que l'on puisse se faire une idée en corroborant tout le monde.
GABS GARDEN
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 16:32    Sujet du message:

Bonjour ,
Sujet à approfondir car il peut y avoir plusieurs explication .
Il est intéressant là de voir la provenance des plants , et donc des souches locales d'iris utilisées pour les premières hybridations. Malgré un apport Génétique extérieur les iris obtenus n'ont pas les memes besoin de culture .
Par exemple iris subiflora et iris lutescens n'ont pas les meme besoin culturaux car issus de climat différents .....
Donc je pense que les iris modernes ont hérités de gènes qui modifient la culture en fonction de la provenance .
Il serait préférable peut etre de les adaptés en deux ans à leur conditions définitives . Mais pour cela il faut connaitre les différents paramètres de climats , de sols et d'identités des iris .....Un peu complexe !!!!!
Le fait de cultiver les plantes en pot comme Gérard , atténue peut etre le stress de la division ....et donc permet à la plante de s'acclimater plus doucement , meme si cela veut dire plus d'arrosage et d'attention .
On remarque ce genre de phénomènes sur pas mal de genre trés hybridés comme les rosiers , maintenant les orchidées ......

Il pourrait peut etre coexister avec les méga hybrides tétra de nouveau hybrides plus costauds (et donc plus facils à cultiver pour le jardinier du dimanche ....de plus en plus nombreux ) issus de diploides et botaniques . Perso c'est ce genre d'hybridations qui me bote le plus !!!!
D'ailleur les jardineries et vendeurs par correspondance ne vendent que des hybrides anciens !!!! Avec beaucoup d'erreur d'étiquetage !!!!!!!
Bonne réflexion à tous et @@@+++
Gabs
Gerard Raffaelli
MessagePosté le: Dim 05 Juin 2011, 9:03    Sujet du message:

Bonjour à toutes et à tous

La croissance d'une plante dépend d'un nombre pluriel de facteurs : nature du sol (composition, granulométrie,etc…) capacité de rétention de l'eau, fertilité du substrat, exposition, façons culturales.
Tout végétal a besoin d'eau, même si, selon les milieux, la plante est capable de développer des stratégies pour limiter l'évaporation (épineux, cactées, plantes succulentes) ou stocker les réserves.
S'agissant des iris, il est vrai que c'est une plante qui a un organe de stockage (le rhizome) et des besoins en eau de ce fait limités.

Pour la saison écoulée, j'ai pu faire ce constat : les iris anciennement installés n'ont pas vraiment souffert du manque d'eau. Par contre, ceux plantés l'été en provenance de l'étranger (E.U. ou Europe centrale), ont souffert d'une floraison beaucoup moins spectaculaire (moins de boutons, tiges plus courtes) et d'une croissance anémique. C'est bien là que le bât blesse. Beaucoup d'iris n'ont pas ou peu de pousses latérales seules capables d'assurer le renouvellement. J'ai arraché un certain nombre de ceux-ci et j'ai constaté le très faible développement racinaire (qui souvent s'effectue sur les pousses de remplacement (celles qui vont donner la floraison de l'année suivante), voire l'absence totale de racines. En un mot la plante s'est "développée" et a fleuri sur ses réserves (le rhizome ancien).
Est-ce dû au terrain ? au manque d'engrais ? Je ne crois pas (le sol n'avait pas porté d'iris, avait été copieusement amendé (compost plus engrais 10/20/30) et travaillé.
Par contre, les iris provenant de Iris au Trescol n'ont pas connu ces mésaventures, ni les iris plantés en pot et qui ont fait l'objet d'un arrosage plus soigné.
Voilà : je ne tire pas de conclusions abruptes, mais je crois quand m$ême qu'il y a à la fois des problèmes d'acclimatation (au sol et au climat) et qu'il y a eu conjoncturellement un problème de stress hydrique (4 mm d'eau depuis mi-février).
L'évocation de la sobriété des iris anciens ou botaniques pose bien sûr une autre question qui est celle des exigences des variétés tétrapoïdes modernes. On a tous vu des iris germanica pousser au milieu des pierres, sur les remblais empierrés des voies de chemin de fer, et dans beaucoup d'autres lieux déshérités et sans réel entretien. On est surpris de voir ces iris refleurir d'année en année. Chez nos hybrides, il est difficile d'imaginer une telle situation. Les besoins ne sont pas les mêmes et ces belles coquettes exigent des soins plus attentifs, donc parfois un peu d'eau !
lesirisdugrandmurier
MessagePosté le: Sam 04 Juin 2011, 20:21    Sujet du message: arrosage et besoin en eau des iris

Cette année 2011 est marquée comme chacun le sait par une sécheresse sévère et inscrite dans la durée. En effet depuis le début de l'année il n'est tombé que quelques rares millimètres sur une grand majorité de la France.

J'entends beaucoup dire dans de nombreuses discussions que l'eau manquerait ou aurait manqué aux iris pour que les plantes soient bien fleuries et bien vigoureuses.

Par définition un rhizome est une ressource en eau, ce rhizome sert justement à compenser un déséquilibre hydrique lors de grosses sécheresses qui peuvent dans le sud, notamment, durer plusieurs mois.

Pour moi, donc, il n'est pas utile d'arroser les iris une fois bien implantés, d'ailleurs je ne le fais jamais tout comme Bernard Laporte qui ne mets jamais une goutte d'eau à ces plantes y compris lors de leur plantation. Je peux vous joindre une photo de ces carrés d'iris et vous pourrez voir combien ils se portent magnifiquement bien malgré une restriction drastique de l'eau donnée par le ciel six mois de l'année sur douze et des chaleurs écrasantes.
Combien d'iris j'ai pu voir agglutinés aux rochers dans des secteurs aussi secs que le nyonssais ou le dioïs par exemple, là ou personne n'est capable d'apporter le moindre arrosoir d'eau. Certes dans ce cas-ci il s'agit surtout d'iris germanica ou pallida qui n'ont pas subis d'hybridations à tout va mais tout de même on en reste à des iris de souche identiques à celle que l'on cultive aujourd'hui dans nos jardins.

Mais si dans divers endroits de France il semble nécessaire d'arroser pour combler les déficits pluviométriques c'est sans doute parce qu'au départ la plante n'est pas habituée à des conditions de sécheresse importante comme elle peut l'être ici.
Oui mais, cela revient à dire qu'une plante pourrait s'habituer à des conditions de culture différentes d'une région de France à l'autre, hors pour avoir moi-même cultiver des arbustes rares et moins rares et ainsi côtoyer nombre de pépiniéristes de France , tous me disent qu'une plante ne s'adapte pas à des conditions de culture, ainsi soit elle est adaptée à son milieu ( le même que celui de son origine) soit elle le vit très mal (présence de maladie, manque de vigueur, mort ... ). L'iris serait donc une plante différente des autres ???

J'ai pu constater lors de Franciris que les deux derniers rangs, les plus près de l'eau, étaient les plus beaux, pour moi cela ne revient pas à dire que les autres ont manqués d'eau, pourquoi ?
les anciens iris en compétition (2005, 2007) étaient aussi près de l'eau et n'ont pas montré de différence majeure entre ceux placés en bordure et ceux bien plus éloignés. Tous étaient plus ou moins équivalent.
Autre point important, les rhizomes de 2005, 2007 et 2011 étaient tous aussi petits les uns que les autres, qu'ils aient été près de l'eau ou non. ATTENTION, je ne parle pas des souches mais bien des rhizomes ! La majorité d'entre eux étaient de la taille de mon pouce, vous imaginez !!!! Impossible pour eux de stocker suffisamment de réserve, c'est donc là que le bas blesse car un rhizome qui n'est pas assez gros pour retenir assez d'eau et donc d’énergie ne peut permettre une bonne floraison et une bonne vigueur.
D’où en cas de sécheresse prolongée comme 2011 des iris en souffrance et bien mal en point du fait qu'ils n'ont pas de stockage d’énergie assez importante.

Si les iris ont soufferts ce n'est donc non pas à cause d'un manque d'eau (c'est un avis personnel) mais bien à cause d'une terre de mauvaise qualité, sans ressource nécessaire à l'épanouissement des iris due peut-être à un manque d'engrais ou , et c'est certainement le cas, un substrat naturel qui na pas convenu aux iris (présence de déchets dans le sol, de désherbant, etc ....) ou d'une terre manquant d'oligo élément, point qu'on ne prends jamais assez en compte car nous ne pouvons vraiment évaluer la demande sauf après analyse complète du sol.

Pour en finir avec mon analyse (qui vaut ce qu'elle vaut), il semble bien que c'est dans les terres les plus riches et les plus habituées à une certaine humidité que les iris souffrent le plus du sec et demandent le plus d'entretien alors que peut-on en conclure ??? Je vous le demande.

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