Albert Camus a écrit:
Nous sommes descendus dans la banlieue d’Alger. La plage n’est pas loin de l’arrêt d’autobus. Mais il a fallu traverser un petit plateau qui domine la mer et qui dévale ensuite vers la plage. Il était couvert de pierres jaunâtres et d’asphodèles tout blancs sur le bleu déjà dur du ciel.
...
Avant d’arriver au bord du plateau, on pouvait voir déjà la mer immobile et plus loin un cap somnolent et massif dans l’eau claire. Un léger bruit de moteur est monté dans l’air calme jusqu’à nous. Et nous avons vu, très loin, un petit chalutier qui avançait, imperceptiblement, sur la mer éclatante. Marie a cueilli quelques iris de roche. De la pente qui descendait vers la mer nous avons vu qu’il y avait déjà quelques baigneurs. (L'Etranger, 1942)
Il doit y avoir plusieurs versions du texte. On trouve notamment cette variante :
Citation:
Marie a cueilli quelques petits iris de roche.
J'ai cherché en vain des emplois du substantif "iris de roche". Il semble n'être employé que par Albert Camus et pourrait donc bien être de sa création. A moins que ce soit une traduction d'une appellation locale.
Reste à trouver quelle espèce poussant en Algérie dans ces rocailles fleurit en même temps que les Asphodèles.